Installations > 2016 > Louvain-La-Neuve
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Descriptif de l'installation
  • Installations sculpturales à l’Université de Louvain-La-Neuve
  • Date : 2016 – 2017
« Chants d’utopie »

Les installations ont été réalisées dans le hall de la Faculté d’Espo, la Galerie Livre et Art, la MDD, le Point Culture et la Bibliothèque des Sciences.

Tout en étant bien différentes l’une de l’autre, les installations auront en commun les thèmes du livre (la culture) et de l’arbre (la nature), l’ensemble étant abordés sous le regard de l’utopie.
Les « Chants d’utopie » sont des installations qui invitent toute personne à l’expérience de la rencontre. Rencontre avec soi-même, l’autre, la nature, l’univers. L’utopie serait ici non pas tant un lieu fictif (ου-τοποσ) qu’un lieu idéal (ευ-τοποσ). Toute chose ne peut se limiter à sa dimension cartésienne et logique mais est liée à une dimension obscure, à un ordre sauvage et sacré. Cet ordre est dans le vent de l’arbre, dans sa matière. Ces choses-là ont un lien avec le rêve, l’amour, l’éternité. Et l’éternité n’est pas dans le nouveau, dans l’originalité, dans cette course du temps. L’éternité n’est pas dans le temps, elle est dans l’utopie, dans l’altérité, dans la force du présent et du lien.

Relier art et vie avec la sculpture d’arbre

Quand je travaille pour un lieu, je cherche avant tout à me mettre au service de ce lieu, de son architecture, de son environnement et de ses occupants. Avec la sculpture d’arbre, j’adopte une démarche conceptuelle et symbolique particulière, mais, par la dimension contextuelle, la sculpture devient un moyen pour aller à la rencontre de l’Autre. Je m’ouvre sur l’utopie de l’altérité.
L’atelier devient nomade et l’œuvre est créée pour le lieu. L’œuvre n’y a plus de valeur en soi : la valeur est dans le dialogue de l’œuvre avec l’espace.
L’œuvre perdrait donc de sa valeur marchande au profit d’autre chose, au profit d’une valeur immatérielle : le lien créé ou rêvé. Ce glissement est encore plus clair quand je travaille pour des œuvres éphémères : il ne reste que le lien.
Ce lien n’est pas neutre et ne peut se résumer à un simple lien social. Comme l’œuvre aborde la question du sens de la nature et de la vie, le lien s’inscrit et se nourrit de ces questions philosophiques et spirituelles. Le lien est sublimé.
Et peut-être est-ce la place de l’art aujourd’hui : révéler la vie dans le doute, le fragile, l’intime, l’amour, pour être au service de nouvelles communautés de recherche, d’idéal, de projet.