Installations > 2012 > Nassogne (Ambly)
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Descriptif de l'installation
  • Emplacement : Nassogne (Ambly)
  • Implantation : Installation dans ou devant six églises de la commune
  • Date : 2012
ENTRE RITES ET RACINES, L’ARBRE EN FÊTE

Le projet soulève la question de nos racines religieuses, de nos églises et de la position que peut y prendre l’habitant. Les sculptures d’arbre ont été réalisées dans ou devant six églises de la commune de Nassogne, en fonction de leur architecture, de leur histoire, des liens contés ou concrets avec l’habitant. Ces oeuvres ont donc été composées en relation intime avec les lieux choisis. C’est le patrimoine qui y a été exploré, en mettant en évidence ses valeurs humaines, spirituelles, architecturales, naturelles, culturelles, … La démarche pose la question de notre rapport au sacré, aux fonctions passées, présentes et futures de ces lieux de culte : des lieux de culture, de mémoire, de repère, de rencontre, de projets. Des nouveaux lieux de vie ?

Eglise St. Jean-Baptiste à Ambly

Les bocs d’Ambly
Réalisées à partir de troncs d’arbres morts trouvés dans les vergers des habitants, ces stèles sont un peu des corps d’arbre, une image située entre les apôtres et les bocs, entre ceux qui, comme Saint Jean-Baptiste, viennent annoncer une bonne nouvelle et ceux à qui on ne la fait pas.
Des bocs donc ! Des hommes qui ont la vie dure, qui vivent de la terre.
Oui mais encore : des bocs … et pourquoi pas des gattes ?
C’est un peu la raison de la présence de ces silhouettes gracieuses : des Marie, ou des déesses de l’amour, ou des maternités… Peu importe, elles représentent la douceur et la sensualité féminines. Seraient-elles écartées, au pied du mur ?
L’ensemble soulève la question du pouvoir (physique, matérialiste, politique, religieux, …) qui écrase la sensibilité, la maternité et la solidarité.
Et aussi celle de notre masculin qui écrase notre féminin.
Et l’institution religieuse n’évince-t-elle pas la vraie spiritualité ? Celle-ci nous met en lien avec l’autre, avec la nature, avec l’univers. Elle peut se défaire de toute vérité imposée par un pouvoir quel qu’il soit.
Jean-Baptiste y a perdu la tête (au propre), nous y perdons la nôtre (au figuré).